missing you is hurting me. [Liam]

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur la région de la Push. Depuis un certain temps les habitants de Forks et de Port Angeles n’osaient pas sortir la nuit. De nombreuses attaques dites animal s’étaient produites au cours des derniers mois, causant une certaine peur chez les résidents. La forêt de la réserve était particulièrement tranquille. Quelques animaux sauvages et bestioles occupaient principalement les sons que l’ont pouvait entendre. Aucun humain mis à part Jaden ne se trouvait à proximité, se retrouvant alors seule au milieu de toute la végétation. Elle qui a toujours aimer se promener dans les bois, elle n’y avait pas mis beaucoup les pieds ces derniers temps.

Les seules fois qu’elle s’y était aventuré, c’était pour se rendre à la frontière. Aujourd’hui, elle s’y rendit de nouveau. Marchant tranquillement, elle avait gardé sa forme humaine puisque l’indienne n’avait pas envie que les autres entendent ses moindres pensées noires ou encore qu’il la retrouve plus facilement que si elle est sous forme humaine.

C’était le milieu de la nuit et la plupart des membres de la meute dormaient alors elle pouvait avoir la paix. Trois d’entres eux patrouillaient la zone du côté opposé à Jaden, alors elle s’avait qu’elle ne serait pas déranger ou quoi que se soit par ses confrères.

Elle était sortie en sautant par la fenêtre de sa chambre située au deuxième étage. Elle aurait très bien pu prendre la porte d’entrée de la maison mais c’était bien plus rapide et amusant de sauter par la fenêtre. Elle avait fait un cauchemar, elle avait vu l’homme pour qui elle a des sentiments se battre contre une armée de vampires sanguinaire, comme l’avait vécu le défunt William M. Eckart. Elle n’avait pas pris le temps de se vêtir, dès qu’elle se réveilla en sursaut elle sauta par la fenêtre. Puisqu’elle a chaud en permanence et avec sa chaleur corporelle, elle ne portait unique une légère nuisette, mince comme la soir et blanche comme la neige.

Elle marcha dans la noirceur, pieds nus dans les petits sentiers qu’elle connait par cœur. Elle avait envie de courir pour tenter d’oublier les images de ce fameux cauchemar qui hantait présentement sa tête depuis son brusque réveil.

Soudain, une odeur familière lui vint au nez. Ce parfum, elle pouvait le reconnaître parmi une tonne d’autres odeurs. Elle était entrain de marcher le long de la frontière quand cette senteur lui chatouilla les narines. Une odeur qui auparavant la faisait grimacer tellement elle lui donnait mal au cœur, tellement elle était nauséabonde. Pourtant aujourd’hui, cette même odeur lui manquait et lui faisait battre le cœur à une vitesse inhumaine.

missing you is hurting me. [Liam] Img-215753lir8z

« Devine, si tu peux ; et choisis, si tu l'oses. »
Corneille.

On pouvait mourir pour de nombreuses choses, de nombreux maux. La douceur de la vie était si grandement cruelle pour beaucoup de l’existence humaine. Une race qui ne connaissait guère les biens faits d’une joie pure et innocente. Emprisonné dans une prison de vestiges et d’atrocités commises, ainsi l’humain devenait fou et complètement dépressif alors autant choisir la voix douce et passable de la léthargie partielle. Nous étions les esclaves du destin pour certains, et les agneaux de d’un soit disant « Tout puissant » pour d’autres. Les pauvres malheureux, ils ne connaissaient rien à la réalité de la sous existence qui se déroulait derrière leurs dos et leurs yeux clos. Devenir, apprendre. Deux verbes durement symboliques dans l’existence d’un seul homme. Trop peu ou pas assez, on ne savait plus où donner de la tête comme de l’esprit. Les voyageurs ont des facultés de découvertes qui faisaient d’eux des êtres humains à part entière. Ils apprenaient avec le temps et vivaient au gré de leur temps. Tout était en réalité un questionnement de durée rien de plus et rien de moins. Deviner autrui était certainement ce qu’il y avait de plus difficile et de facétieux à la fois tel un parcours du combattant irrévocable et apprendre se révéler alors une interrogation de volonté et de bon sens. Ce n’était pas devenir pour apprendre mais apprendre pour devenir. Depuis longtemps – même au-delà des générations antérieures – on ne choisit pas vraiment l’ascendance de nos origines et encore moins les dons qui affublent une quelconque personne. Non, ces caractéristiques faisaient de nous un personnage hors du commun, un peu comme une servitude envers la vie que l’on nous offrait gratuitement. La gratuité n’avait rien avoir en réalité, on vit et point à la ligne sans demander notre propre reste. L’ascenseur de la vie ne s’interrompra t-il jamais ? Poursuivra t-il sans fin les couloirs d’une simple vie, où la douleur entre en son unique cœur de vie ? Tournera t-il sans rupture autour du sablier du temps emplis de ces grains de sables tous méconnaissable à l’être humain ? Aucune réponse n’est encore donnée comme envisageable car seul le temps apportera à l’individu sa réponse attendue. C’était bien connu, les temps adoucissaient les mœurs comme chacun trouvait midi à sa propre porte.

Absence, solitude, plénitude, rien dans la villa blanche ne laissait présager qu’en ce soir de lune intense, la tournure des évènements pouvait changer. Prostré debout immobile devant la baie vitrée de sa chambre aux teintes claires et bleutés, lange rigolard fixait de loin les étoiles qui animaient ses nuits depuis prés de sept mois. Période durant laquelle ses remords avaient amplifiés face aux derniers évènements produits. Mort, déchirures, meurtrissures, passage de mauvais actes, c’était trop pour sa personne. Il avait trop perdu encore une fois, à croire que de vivre de son malheur était son destin, sa vie longue et entière. Autrefois, ce fut une lumière vive et chaude qui animait ses nuits de songes et de tourments, mais elle n’était plus comme si elle c’était évanouie dans la nature. Elle avait su lui montrait que sa présence dans ce monde avait un moindre sens, même infime et pour elle il était près à n’importe quoi mais avec un objectif à atteindre : la savoir seine et sauve mais avant tous heureuse. La Muse de son passé semblait s’être évaporée tout comme lui dans la poussière charnelle de la croyance humaine et illusoire. Fermant ses prunelles aux couleurs noires intenses, le jeune vampire à la tignasse cuivré laissa tomber ses bras le long de son corps sculpté et respira profondément pour tenter de recouvrer son calme intérieur et reprendre la maitrise de sa conscience qu’on l’assiégeait de mille et une pensée noires et obscures. Vêtue d’un jean noir, d’un tee shirt bleu, et d’une chemise bleu nuit, sa personne se fondait à merveille dans le décor nuitée. Se retournant vers l’étage qui se trouvait juste derrière lui, Liam porta sa main blanche et fine à un petit objet indien qui autrefois appartenait à la celle pour qui son mort était de nouveau mort. Une fois sa main sur le gri-gri de son « interdit », le sang froid euh la projection de son histoire en mémoire, comme s’il avait été présent. Son don de clairsentance lui était enviable pour certains, mais pour lui c’était une blessure de plus à leur histoire. Pour éviter de revoir son visage meurtrit et son être, le taciturne avait changé de lieu scolaire car désormais il était à l’université, et c’était borné à occuper son temps libre à rechercher sa sœur cadette, bien que sa conscience d’éternel damné ne pensait qu’à « sa » louve, qui semble t-il n’était plus la sienne.

Les rumeurs pouvaient circulaient sur son rapprochement avec les siens, mais c’était surement ce qu’elle souhaitait sinon elle ne l’aurait pas fait. Elle était trop maligne pour ne pas y avoir intérêt. Et pour cela il esquissa un maigre sourire mélancolique. En bas de la maison, la famille tentait de prendre une décision sur le sort du nouveau venu dans la famille, un individu que Liam ne portait pas dans son esprit assaillit de fatalisme complet et total. Saisissant les clefs de sa voiture de sport noire, il descendit rapidement les escaliers menant au premier étage et sortie vers le garage comme si de rien n’était. Une fois à l’intérieur du véhicule, le doux pianiste partie à la vitesse grand « v » vers la foret qui bordait la frontière invisible de la Push. Il se maudissait, il se haïssait grandement et ce au plus haut point mais il avait besoin de la voir dans sa mémoire, bien que cela ne soit qu’imagé. La musique de Vivaldi qui jouait en fond sonore de son lecteur radio raisonnait en solitaire dans la voiture. Cette dernière se stoppa alors aux abords des bois, et claquant la portière cotée conducteur, Liam sauta de branche en branche afin de se défouler. En pleine course, seule lune aux teintes de mielleuse pouvait demeurait le témoin de son état psychique et de sa colère propre envers lui-même. C’est alors que par un timide vent d’est, une odeur de chien vint lui chatouiller son odorat. Secouant son visage d’un air négatif et réfléchit, l’ange rigolard se laissa tomber entre les arbres et recouvra la terre ferme, et c’est en se retournant que l’adonis reconnu la silhouette de la Snow. Cette dernière semblait sortir d’un sommeil vu l’état vestimentaire qu’elle abordait. Sa voix mélodique se fondit dans son regard verdoyant toujours présent. Il ne pouvait franchir les quelques mètres qui les séparaient sous peine de mettre en péril le traité. Il demeurait immobile face au regard qui lui jetait sa Cendres.

La limite les distançait, la limite les éloignait encore et toujours plus. Plus et encore il obtenait ce qu’il avait osé faire. La revoir pour satisfaire son envie capricieuse de la voir même aussi loin. Deviner leurs attentions respectives, apprendre à s’apprivoiser, tout cela ils le savaient déjà le tout reposait dans l’action de gestes, a présent et maintenant.

Quelle idée avait-elle eu de s’enfuir de chez elle de cette façon au beau milieu de la nuit. La voilà qui ne revoyait chaque petit détail de ce cauchemars qu’elle venait à peine de faire. Elle ressentais à présent ce qu’avait vécu Rosalie, même si pour sa part c’était la stricte vérité et que ça avait dû être un millon de fois plus pénible que ce vivait Jaden à ce moment-là. Marchant pied nus dans la forêt, elle ne pensait à rien d’autre qu’aux images qui se bousculaient dans sa tête, et si c’était vrai? Ça pouvait arriver à tout moment si c’était arriver à William. Un petit soupir s’échappa d’entre ses lèvres, réchauffant le vent d’air froid qui glissait sur sa peau chaleureuse. Un mois, cela faisait un mois que tout ça c’était passé et il semblait avoir duré une année entière, voir deux. Tout lui manquait chez le jeune Dickens, l’interdit de son cœur, de ses pensées. Elle n’osait pas faire les premiers pas, elle avait peur de voir ses yeux se noircir à son contact, de voir toute la haine qu’il devait porter contre elle.. Voir ce regard, l’indienne n’aurait pu le supporter. La mort était beaucoup plus amusante à son envie.

Qu’allait t’elle faire à présent? Se cloîtrer à la Push jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à ce qu’elle renonce à sa vie de loup? Alors qu’elle remettait en question toute son existence, un léger vent d’est se leva, lui amenant une odeur connue à son nez. Son coeur battant s’arrêta net à ce même instant, son souffle se trouva coupé se demandant si elle ne rêvait pas. Elle su immédiatement qu’il n’était pas loin au contraire, il était proche d’elle. La frontière les séparaient à nouveau, cette même frontière qui a l’époque de leur grand amour n’avait pu guider leur vie. Elle tenta de reprendre son souffle mais c’était impossible, elle sera des dents et son corps entier émanait une chaleur suffocante. Un grondement sorti d’entre ses dents, c’était beaucoup pour elle présentement, juste le fait de le sentir. Elle tourna son visage dans une autre direction et c’est là qu’elle le vit parmi les arbres, à quelques mètres d’elle. Avant elle aurait tout fait pour qu’il ne la voit pas ainsi mais là elle n’avait plus aucun contrôle d’elle-même. Son grondement se fit plus fort et elle se transforma en quelques secondes. Jamais elle ne c’était laisser transformer devant lui, étant très timide de ce côté. Elle était immense sur ses quatre pattes velu et son pelage noir de jais, elle avait les yeux brillant étonnamment bleu océan, tout cela reflétait la femme qu’elle était.

Elle croisa son regard mais détourna immédiatement son museau dans la direction opposée. Était-elle prête à vivre ce moment, à voir ce regard qu’elle redoutait tant. Elle se sentait des plus coupable, elle se haïssait tellement. La belle louve se mit à courir vers son village, elle ne pouvait pas se trouver si près de lui. Parcourant quelques mètres voir kilomètres à une vitesse folle, plus vite elle se retrouverait dans son lit et plus vite elle oublierait tout ça. Jaden savait très bien se mentir à elle-même et elle le réalisa. Elle enfouie ses pattes dans la terre pour se stopper et pris quelques minutes pour réfléchir. Elle n’eut pas le temps de reprendre son souffle qu’elle se remis à courir.

Les kilomètres la rapprochant de la frontière ce firent de moins en moins gros. Elle n’hésita plus maintenant, elle franchis la frontière et se mis à la recherche de Liam qui avait quitter le point où il était auparavant, immobile. Son très bon odorat le retrouva en une fraction de seconde et elle le fit trébucher par terre. La belle appuya ses énorme pattes sur le torse du vampire en faisant une légère pression. Dès que son regard croisa celui de l’adonis, elle se transforma sous sa forme humaine. Elle tomba de haut sur le corps du végétarien, ses mains sur son torse où se trouvait ses pattes juste avant. Heureusement qu’avec la pratique, elle avait réussi à se transformer avec ses vêtements qui étaient juste légèrement déchiré au bas. Tout son corps se retrouva sur celui de son vampire, son nez dans son coup, sa tête et ses mains sur son torse. Des larmes glissèrent sur les joues de l’indienne qui avait franchis la frontière et ses peurs.

missing you is hurting me. [Liam] Img-1940480sw8z

missing you is hurting me. [Liam] Img-194213td8ts

« Mon coeur à toujours était lourd, mais le sien se devait être aussi léger que la plume d'une colombe. »
Gainsbourg.

C’est en forgeant que l’on devient proprement forgeron et c’est en avançant que l’on fait ses propres choix, son unique vie. Cette dernière savait se montrer traitresse envers son utilisateur mais le hasard savait lui en prouver le contraire à certains moments donnés. La période que l’on chérissait le plus réside en la présence maternelle, cette douce lueur de sécurité qui font que vous devenez invincible et en confiance avec vous-même. Mais une fois cette présence disparue, tout se brise, tout se casse et tout n’est plus qu’un souvenir. La jeunesse est une période voilée par le passé mais aussi une durée de bonheur extrême que l’on échangerait pour rien au monde. Certains la passe à être sage et intègre tandis que d’autres ne font que poursuivre leurs idéaux en se dépassant et en défiant. Lui, avait passé son enfance a sourire a ce qu’il inventait a chaque minutes de son existence, a exprimer un visage bienveillant lorsqu’il réussissait là où d’autres enfants de son âge échouaient, sa modestie l’avait toujours rendu simple et magnifique, son talent ne l’avait jamais quitté bien que sa mère l’avait fait pour atteindre les portes d’un paradis qu’il espérait qu’il l’abritait. Son cœur ayant été bien plus léger qu’une plume de colombe, sa place ne pouvait qu’être auprès des anges et des bienfaiteurs qui accordaient à la vie sa touche de magie. La magie de la vie, Liam n’y croyait plus depuis fort longtemps, et personne ne prétendrais le contraire. Son talent avait amplifié a la hauteur de la noirceur qu’il accordait a sa misérable existence d’entre homme, s’il en était encore un.

La mort ne lui faisait pas peur, au contraire il ne faisait qu’attendre en humble ermite et doux érudit qu’il était. La bataille d’il y a un mois lui avait donné l’envie de disparaitre tout comme les soins de sa sœur. Il se questionnait sur les motivations de sa disparition immédiate et pourtant elle était si compréhensible, si certaine. Perdre la personne pour laquelle vous nourrissez des sentiments, pour qui vous enfreindriez n’importe quel ordre établie, celle qui apaise votre conscience facétieuse, celle qui … Celle qui demeure en réalité votre part d’humanité invisible sur cette tragique terre, elle est votre tout. Un tout sans lequel vivre n’est plus possible ou tout demeure un leurre. Le calme et le temps voila ceux qui bandent vos blessures intérieurs mais pour combien de temps. La dernière que le vampire avait eue de « sa » louve était celle d’une jeune femme brune à l’expression mélancolique et emplie d’une tristesse infinie. Leur équilibre était maintenue mais tout avait basculé lors d’une arrivée que personne n’avait préméditée et imaginé l’apparition.

Le Dickens avait tenté de prendre sur lui et de laisser Jaden en paix, afin qu’elle puisse reprendre de l’existence auprès des siens, cela était ce qu’il pensait de mieux a son sujet. Pourtant en dépit de sa raison réaliste et tourmentée, son cœur mort avait choisit de se faire entendre au-delà de ses pensées obscures et noires. Une voix rieuse et douce lui avait murmurée à l’esprit qu’il devait faire entendre pour une fois ses envies capricieuses et anodines, et ses dernières c’étaient joués du malin. L’ange rigolard savait d’avance qu’il en payerai les conséquences, que les blessures seraient plus douloureuses que l’accoutumée, mais il en avait cure, car seule sa vision comptait a ses yeux. Il avait besoin de la voir, de savoir qu’elle était toujours envie et qu’elle s’en sortait - même si la douleur d’une déchirure s’ouvrirait de nouveau -. Elle serait sans doute différente, mais Liam avait besoin de le savoir. Il était égoïste, mais rien ne lui barrait la route à ce moment là, pas même sa mémoire de monstre sans envergure. Accroupi sur sa branche, il avait finit par se retrouver en face de la Luminescence, elle avait émergée de la route des bois telle une croyance en laquelle il priait chaque jours, bien que cette pensée ne soit qu’imagée. La Snow avait changée radicalement physiquement, mes yeux azurés n’avaient rien de divergents. Ces derniers lui rappelaient combien il avait été dur de poursuivre une période sans elle, mais son regard trahissait ce qu’il redoutait le plus au monde. Il se haïssait déjà à l’accoutumée mais les prunelles de son « interdit » demeurait tel que le trépas devait frapper maintenant s’il ne voulait pas le revivre une fois. Ses prunelles étaient obscures, et bien qu’il s’abreuve autant qu’avant elles demeuraient toujours sombres et préoccupées.

L’odeur de l’indienne était supportable, mais la séparation se prouvait par ce geste. Pour autant il arrivait encore à déceler cette odeur fruitée provenant de Jaden. Une Jaden qui soudainement ne semblait plus avoir le contrôle d’elle-même. Sa transformation face à face, elle se l’était toujours interdit devant lui, mais elle l’avait fait. Liam ne lui en voulait guère, seulement la culpabilité se lisait davantage sur ses traits. Jamais au grand jamais, il n’aurait dû revenir sur ses pas, devant cette frontière ou autrefois tout avait commencé pour deux entités comme eux. Dans sa main gauche il tenait toujours le gri-gri indien de son opposé, et il resserra sa prise autour de celui-ci. Elle prit la fuite, et cette vision lui rappela la dernière discussion qu’il avait eue avec Rose. Tout comme elle, le Soleil était partit sans se retourner. Voila où venait la punition de son existence sur terre. Baissant son visage de neige en laissant échappait un soupire las mais léger dans le silence, le sang froid sauta de la branche sans un bruit pour recouvrir le plat de l’herbe humide de la forêt qui entourait la frontière. Liam repris le chemin inverse pour recouvrir le chemin de son véhicule et ce en empruntant une démarche lente et visage tourné vers le ciel d’un plafond noir étoilé. Les secondes semblaient paraitre des années, lorsqu’au loin il entendit une course effrénée en sa direction. Il fit volte face et tomba sous le poids de force de la louve au pelage noir d’ébène. L’identité de cette créature lui était quotidienne autrefois puisqu’il s’agissait en belle et du forme de Jaden. Cette dernière le toisa alors de ces yeux bleutés qui dépeignait à merveille son humanité sous son apparence animale. Elle tomba alors sur elle après avoir retrouvée sa forme humaine. L’éternel damné sentit alors les larmes coulaient le long de la joue de l’ancienne brune puis sur sa chemise. Le mutisme de musicien scellait toujours ses lèvres rougeâtres, il releva avec douceur le menton de la jeune indienne et leva de sa main gauche l’objet qui lui appartenait.

Essuyant les quelques larmes de « sa » Muse, le brun aux reflets de bronze esquissa un mince sourire aux commissures de ses lèvres qui se voulait rassurant. « Cesse de pleurer Jaden, s’il te plait. La faute ne relève en aucun cas de ta personne. ». Sa voix mélodique se perdit était murmurée et silencieuse. Ses yeux vampiriques demeurèrent les mêmes que tout à l’heure, il ne savait plus à quoi s’attendre mais quoi qu’il arrive ; il acceptera son châtiment sans réprimer les conséquences.

Son sens aiguisé de l’orientation et de son odorat ne lui avait pas fait défaut, une fois de plus. Elle avait retrouver son interdit en moins d’une fraction de seconde et l’avait même surpris en le jetant par terre. Elle ne savait pourquoi elle avait fait ça, pourquoi elle l’avait projeter au sol. Sans doute voulait-elle qu’il ne puisse la fuir, qu’elle voulait être sure qu’elle ne rêvait pas et qu’il était bien devant elle. Ou c’était tout simplement par pulsion qu’elle aurait voulu se jeter dans ses bras mais que sous forme animale ce n’était pas aussi facile que ça à faire. Elle avait appuyer ses grosse pattes sur le torse bien dure de son vampire, même sous son poids celui-ci ne ressentie pas la douleur. Un grondement sorti d’entre les dents de la louve et dès qu’elle eu croisé le regard vide de l’adonis, elle retrouva forme humaine aussi vite qu’elle s’était transformé quelques minutes plus tôt.

Elle tomba de haut sur le corps de l’homme qu’elle aimait, sa tête contre son torse ainsi que ses mains. Un mois les avaient séparé, avait ainsi creuser un trou à la place du cœur de la petite indienne, le néant s’étant dessiné. Ce même cœur qui à ce moment précis se remettait à battre de façon inconnue, il était lent mais puissant, lui faisant presque mal. Le végétarien, lui, resta immobile et un silence ce créa immédiatement. C’était comme si tous les bruits de la nature les entourant, s’étaient évaporés dans le vent frais qui s’était imposé. Jaden n’avait aucunement froid, même avec sa tenue légère, puisqu’elle était comme un four ambulant. Son nez s’était petit à petit enfoui dans le cou du jeune homme et elle s’était appuyé contre son torse, les yeux fermés ne voulant pas les ouvrir et faire disparaître ce rêve qui lui semblait si réel.

Elle qui redoutait tant de le revoir, de voir la haine, la douleur et la tristesse dans ses yeux, elle qui s’était interdit d’oser rêver d’un jour où elle le reverrait, où elle serait près de lui.. Et maintenant elle était dans ses bras, en silence. À ces pensées, des larmes coulèrent le long de ses joues. Ses yeux étaient toujours fermés, elle se haïssait tellement présentement que ses poings se serraient. L’odeur du vampire lui était familière malgré le fait qu’ils ne se soient pas vu pendant une longue durée. Elle sentie les doigts de Liam sous son menton, la différence évidente de leur température corporelle lui fit chatouiller sa peau et elle fini par ouvrir les yeux, quand il prit la parole. Elle vit ce qu’il avait dans les mains, ce qu’il tenait serré dans sa paume et malgré qu’elle tentait tant bien que mal d’éviter son regard, elle n’eut autre option que de croiser ses yeux couleur miel. « Ne dis pas ça, tu sais très bien que c’est faux.. » Si il ne croyait pas que c’était de sa faute tout ça, elle, elle y croyait dure comme fer. Que ce soit du côté des vampires ou du côté de la meute, c’était sa faute si les deux membres de la meute n’étaient plus des leur.. C’était de sa faute, malgré les règles, elle aurait du tenter d’aider la famille des Liam, de son amour. Si elle avait été plus rapide, si elle avait réussi à se faire entendre des autres, tout ça ne serait pas arrivé. Elle n’avait pas regarder longtemps dans son regard, pas assez longtemps pour voir son humeur, c’était trop tôt pour ça. Elle baissa ses yeux contre l’objet qui lui appartenait et approcha ses doigts de ceux de Liam, touchant en partie le porte chance et d’une autre la peau glacée de son interdit. « Tiens, ça m’aurait bien été utile ça par contre »

missing you is hurting me. [Liam] Img-2052401g51q

« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Shakespeare.

L’existence pouvait se porter à bras le corps comme le corps a bout de bras. Elle était parfois précieuse, parfois solennelle, parfois tendre et doucereuse comme subtilement facétieuse et dramatique. Elle relevait parfois d’un sentiment de culpabilité, et de désarrois qui touchait un à un chaque membre de la planète que vous soyez un simple humain ou être mythique - surnaturellement s’entend -. Elle n’épargne personne et surtout pas ces derniers qui avaient sur la conscience un nombre marquant de morts ou disparitions dans l’esprit. La vie pouvait vous enlever beaucoup voir énormément de choses voir le tout à la fois, mais en général les tendances de la généralité vous laisse tout de même entre les mains les choix de votre trace de la destinée. Une fois que le trépas sonne pour vous rien n’est plus apprécié que de savoir ou nous irons ensuite, au bout de chemin. Sera-t-il blanc comme la neige ou noir comme l’ébène ? Balivernes et foutaises. Ne soyons pas dupe ! Duper ? Le jeune cartésien n’y croyait pas un seul instant, il ne priait jamais et ses louanges de bienveillance se tournaient vers celle en qui il avait toujours cru, celle qui lui avait appris à croire en un sentiment qu’il avait toujours tenté de refouler, l’amour. Ce terme, cette vision du vécu était destructrice et nocif pour autrui, autrefois le sang froid entrevoyait ce ressentiment comme une malédiction et une notion illusoire à la vie, mais les évènements avaient tout chamboulés sur sa présence sur terre. Enfin un but s’imposer à lui tel un aimant sur une paroi de fer en béton. Jaden avait foncièrement inversée la donne à ses nombreuses interrogations et le tout pour lui faire comprendre que sans elle rien ne valait la peine d’être vécu. Ses yeux de monstre aux allures de dieu grec n’enlevaient rien de son charme bien évident mais pour lui croire n’était plus un verbe digne de sa personne. Il était le fils prodigue qui avait manqué au long cycle de vie de Aubrey, il était le frère de la rose des glaces qui avait fuit sans se retourner, il était le meilleur ami d’une végétarienne qui savait parler sur ses regards, il était le frère ainé d’une sœur qui se mourrait dans la solitude de la perte d’un être cher, il était la convoitise d’une sanguinaire qu’il avait engendré, il était un virtuose des arts sous toutes ses coutures, et demeurait une cendres ayant perdu de sa flamme pour se geler une plume de glace intérieur, il était là seul assis sur les dunes aux reflets de la lune blanche. Un ange déchu ferait de lui un euphémisme grandissant. Il n’étant rien de plus qu’une poussière, une mauvaise de l’univers jusqu’à se qu’il soit le reflet miroir de la l’interdit du jardin de l’Enfer.

L’herbe fraiche épousait de manière sauvage et rebelle la silhouette du végétarien qui tenait toujours d’une poigne de fer l’objet appartenant à sa « louve ». Les prunelles de cette dernière s’ouvrirent enfin sur son visage de porcelaine antique, et c’est d’une voix catégorique et mélancolique qu’elle contredit ses paroles. Liam avait des tendances de culpabilité aggravées et cela était dans sa nature propre, mais venant de la part de la jeune indienne cela le surprenait quelques peu. Il soupira d’un air las car l’obstination sans borne de celle pour qui il portait un amour sans limite était grande et sans aucunes bornes non plus. Ses yeux aux couleurs dorées se fermèrent alors et il ne répliqua guère à ses paroles. D’une part pour apprécier le son de sa voix douce qui lui manquait depuis un mois, et d’autre part parce qu’il savait d’avance que ses dires simples n’auraient aucun impact sur sa personne présentement. Dès lors la main brulante de la Snow vint toucher doucement le porte bonheur qui se logeait dans sa main. Les yeux clos, le souffle rythmé par les battements du cœur de la douce luminescence, les pensées tournées vers le passé, Liam masqua alors un sourire raisonnant de manière triste aux commissures de ses lèvres. Sa main qui soutenait le menton de l’indienne tomba sur l’herbe verdoyante rendue obscur par la lune, il se retourna de manière à prendre la place initiale de Jaden. Ses pupilles d’un ocre lumineux sondèrent les yeux azuréens de l’ancienne brune, ses lèvres frôlèrent l’oreille de cette dernière. « Ne dis pas n’importe quoi. Rien ne relève de ta faute. Le tout relève de nos actes à tous et nous tous sommes coupable. Je ne te laisserais pas porter la faute seule et encore moins celle des autres. Ils ne sont guère ta personne, alors cesse ces paroles idiotes maintenant. ». Sa voix doucereuse et neutre se perdit dans une brise de vint qui vint se jeter dans une tignasse de bronze en bataille. Il secoua négativement son visage de neige et se redressa sur ses pieds tels un acrobate laissant échapper le gri-gri auquel il avait tenu durant ses trente et un jour d’absence jour pour jour.

Debout de sa hauteur, il s’accroupit néanmoins à la hauteur de la belle indienne. Passant sa main sur la joue chaude de son amour - peut être lointain - le Dickens lui dévoila une moue dépourvue de toutes émotions semblables. Quelques secondes plus tard, il était de nouveau assis et jouait avec ses doigts comme autrefois lorsqu’ils se voyaient tous les deux au dehors de Forks et de la réserve afin de ne pas éveiller les soupçons. Un antérieur que le jeune pianiste regrettait. « Je voudrais te dire plus que ma raison ne m’autorise, mais je ne peux t’entraver à mes sentiments. Ma présence ici est le fruit de mon caprice et c’est bien peu pour te présenter des excuses, mais je voulais te voir rien que pour satisfaire mon envie de revoir tes yeux. ». Sa voix mélodiquement enjôleuse - malgré lui - sonnait le requiem d’un mourant partant en guerre pour sa mort définitive. La lumière qu’elle représentait pour lui était vital a son coté et sa présence était nécessaire à la survie de sa conscience tourmentée. Les mots qu’il venait de prononcer étaient ceux nécessaire pour lui faire comprendre combien ses sentiments envers elle n’avait pas changés d’un pouce. Pour autant, il ne savait pas vraiment ce qu’il en était du coté de la louve. Ses yeux étaient dans le doute bien que son âme - invisible - prône tout le contraire d’un amour réciproque. Après avoir perdu sa frangine et un frère, il ne savait pas si il était près à perdre sa « Flamme », le résultat serait trop pour lui mais il accepterait sans rien dire le choix qui les séparait peut être. Assis l’un en face de l’autre, Liam s’approcha lentement de son interdit et vint coller son front contre celui de Jaden. Il lui remit son objet entre les mains et déposa un baiser sur son front avant de se relever. « Quoi que tu fasses, quoi que tu penses, peu importe les décisions que tu prends, que tu as prises et que tu prendras bientôt, tu demeures toujours la même Jaden. N’oublie pas. ». Son timbre de ténor chuchotait pris alors fin, bien qu’il aurait voulu ajouter un « ne m’oublie pas. ». Mais une fois de plus il se faisait violence, pour lui faciliter l’existence. La meurtrissure, et la déchirure se lisait dans ses prunelles désormais noires.

Ses lèvres lui manquaient, son contact serait difficile à occulter. Son âme se ferait une grande joie de jouer avec leurs souvenirs surtout du coté du sang froid afin de le torturer davantage. Le regard du tueur d’autrefois toisa une dernière fois ceux de l’amour et il se redressa lui tendant ensuite la main pour l’aider à se remettre debout. Dernier geste peut être, avant leur chemin diverge …

Alors qu'elle se trouvait dans les bras de l'interdit, au beau milieu de la nuit sombre, quelques flocons de neige se mirent à tomber sur la région de Forks et de La Push. La première neige de l'hiver qui annonçait de plus grosses tempêtes et de grand froids à venir. Jaden n'avait jamais été une grande admiratrice du froid mais depuis qu'elle avait vécu sa transformation, elle n'avait plus redouter le froid, la pluie et la glace. Les yeux clos ne désirant pas faire face à la réalité, la petite indienne c'était replier contre le corp immobile du végétarien. Ils se trouvaient au coeur de la forêt et même si elle se trouvait sous forme humaine, Jaden savait qu'elle n'avait pas à craindre que les autres loups qui surveillaient la région n'arrive sans prévenir. L'odeur de celui-ci resterait sans doute graver contre sa peau jusqu'à ce qu'elle prenne une bonne douche et qu'elle se parfume de vanille comme à son habitude mais ça en valait le coup. Elle était si bien présentement, le corps du vampire avait beau être dure comme la pierre, en étant dans ses bras, elle arrivait à trouver une source de confort, et de douceur. Le contraste entre leurs peau étant assez évident et la belle aimait la sensation qu'elle ressentait quand ils se frôlèrent ou se touchèrent. De légers picottements, des frissons qui parcouraient le corps entier de la louve.

Jaden se permis alors d'ouvrir avec douceur ses paupières pour y voir les lueurs de la lune. Elle n'osa toujours pas lever sa tête pour regarder dans les yeux Liam mais celui-ci la força en lui levant le menton vers le haut. Son regard fuyeur n'eu d'autre choix que de se plonger dans les prunelles dorés de son vampire. Le coeur de la belle se mis à s'emballer, éprouvant une gamme d'émotions incroyables entre le doute, la peur, la douleur, l'amour, la passion, l'envie.. l'envie de rester dans ses bras pour toujours, d'être sienne pour la vie et de ne plus jamais craindre pareil incient. Juste tout les deux, ça serait le paradis. Mais voilà qu'autant Liam que Jaden ne pourraient se résoudre à abandonner leurs familles respectives ainsi que leurs clans.

L'amour fait mal, l'amour est dure .. c'est bien là que l'ancienne brunette le réalisa. Elle ne pouvait pas faire le choix pour deux. Elle ne pouvait pas fuir ses responsabilité puis qu'il fallait rester raisonnable et se rendre compte que peu importe où ils fuiraient, leurs divergeances seraient toujours au coeur de leur relation. Alors qu'elle lui dit à nouveau que tout ça c'était de sa faute, elle sentie son coeur se soulever et en quelques instants ce fut le jeune Dickens qui se trouva au dessus d'elle. Elle sentie son souffle contre son oreille alors qu'il lui murmura des paroles, tout bas. Elle l'écouta parler jusqu'au bout sans prononcer un mot, tout simplement parce que le son de sa voix, la mélodie que ça faisait à son oreille quand il lui parlait dis près, tout ça lui manquait atrocement et elle voulait profiter de chaques petites secondes qu'elle pouvait.

Jamais elle n'avait douter de son amour pour lui, ce qu'elle redoutait le plus c'était l'amour qu'il avait pour elle présentement, après la bataille. Il se pencha sur elle et elle ne fut pas surprise de voir une moue triste sur son visage pâle, aucune émotion ne pouvait se lire dans son regard. Non la surprise avait été qu'il avait désirer la revoir, voir son regard comme il venait tout juste de le mentionner. Tout ce qu'elle redoutait n'était peut-être après tout, uniquement le fruit de son imagination. La douleur se lisait à présent autant dans son regard que dans sa voix que dans ses gestes. Elle avait repris le gri gri qu'il lui avait rapporter et l'avait posé contre son coeur, sans s'en rendre vraiment compte.

Se retrouvant face à face, lui jouant à l'occassion dans ses cheveux et elle ne sachant trop faire de ses mains. Elle ne savait plus où elle en était, elle l'aimait tellement que le voir ainsi lui fit une pression contre sa poitrine. Lorsqu'il lui avait tendu son objet, elle avait frôler sa peau à nouveau pour s'assurer que ce moment était bel et bien vrai. Ses lèvres froides contre son front lui avait rappeler bien des moments qu'ils avaient passé dans les bras l'un de l'autre.

Il se détacha et s'éloigna de plus en plus, Les yeux du vampries prirent une teinte noire alors qu'il prononça des paroles que la louve eu du mal à comprendre totalement. Elle l'avait perdu une fois, elle en vivait la douleur à chaque seconde depuis et elle n'était pas prête à le voir s'enfuir à nouveau, près à le voir la quitter. C'était trop dure, voir insupportable juste à y penser. Avait-elle été trop égoïste en lui courant après, était-ce ce qu'il avait voulu? ou devait-elle le regréter à présent.

Un souffle séchappa de ses lèvres, sa température corporelle s'éleva largement au dessus de la limite permise, pouvant brûler un humain si il s'en approchait. Son coeur pour sa part avait pris un rythme très lent et elle eu du mal à respirer, à maintenir ses paupières ouverte. Tout ce qu'elle voyait présentement c'était Liam s'en aller au loin.

Elle toisa son regard à nouveau et il l'aida à se relever, sans vraiment réaliser dans quel état se trouvait la belle. Jaden avait accepter l'aide de Liam et alors qu'il alla pour retirer sa main de sa paume, elle fit un pas en avant et déposa ses lèvres contre les siennes. Leur premier baiser après un si long moment, une éternité lorsqu'on se retrouve dans la peau d'un vampire ou d'un loup. Elle avait user de ses dernières forces pour s'approcher de lui et déposer ses lèvres chaudes et brûlantes contre celles glacées du végétariens. Il n'en prit pas plus pour que l'indienne à la chevelure noire de jais retrouve l'énergie qu'elle avait besoin pour un baiser chaleureux et passionné.

« La beauté n’est que l’ombre annonçant la lumière. »
Gagnon.

La passion, l’existence approuvée, la douceur rêvée, le partage réciproque, l’amour et la patience étaient toutes des vertus recommandées si vous désiriez absolument vivre au bons soins d’une lumière à peu saine et équilibrée. La méfiance, le mouvement cartésien, le doute, l’aliénation d’un fatalisme demeuraient bel et bien des caractéristiques nécessaires pour vivre au sein de l’ombre. L’obscurité avait toujours été le bien fondé à l’intérieur duquel le mystérieux Apollon avait toujours tiré sa révérence que cela soit dans sa vie antérieure ou bien en ce moment même - en d’autres termes celui de sa renaissance -. Il aimait a penser que rien ne venait par l’apposition directe du destin lui-même qui se fondait sur les croyances bibliques d’un jour ou non. Un être mythique dépourvu d’une âme ne pouvait que rejoindre les portes d’un Enfers dont le gardien éternel lui ouvrirait dignement le chemin du buché. Malheureusement les thèses contradictoires se voulaient pieuses et véridiques à un tel point parfois qu’il en était difficile d’extraire de l’essence en matière de croyance et d’espoir. La lumière et l’ombre était à l’instar de la vie et la mort, deux termes intrinsèquement liés que l’on soit d’accord avec cette pensée ou non. La nuit était bien la continuité toute simple du jour et ainsi de suite comme ainsi allez la vie. Peut être que l’existence d’un mort vivant n’était pas si fortuite après tout ? Peut être que l’opposé d’une race pouvait vous donnez un sens, un but ultime à votre inconstance naturelle et peut être même que le sentiment amoureux pouvait inverser la donne, et la tendance aux questions existentielles qui tendaient à vous faire croire tout le contraire ? On a tous dans le cœur une pointe d’amertume, une douceur douloureuse qui nous rappelle à l’ordre face au poids que portes les erreurs lourdes. Certains se souviennent combien une personne a comptée a notre cœur, un cœur qui peut disparaitre du jour au lendemain telle que la personne pour laquelle vous auriez tout donné. Cette sensation le sang froid l’avait déjà connue et ceux à de nombreuses reprises qui selon lui devenaient bien trop redondantes à son gout. Perdre sa sœur lui été douloureux et tuait une partie de sa mémoire, mais perdre la Luminescence lui serait fortement plus difficile ; car le sentiment était d’une autre nature.

Sottises pour direction faussée, on ne pouvait rien contre les choix que prenait le hasard, car oui effectivement tout était une question de hasard. Longtemps on se questionne sur le chemin qui prendra notre existence ? Sera-t-elle chanceuse et tranquillement paisible ou bien prendra-t-elle une tournure beaucoup plus soutenue dans la malchance et la mélancolie. Certains - comme les croyants - vous certifierons que seul « Dieu » en détient la réponse, tandis que d’autres vous dirons en toute simplicité que c’est l’homme lui-même qui forge sa vie et cela en fonction d’obstacles que sont là pour vous guider. Bien sur, il fallait prendre en compte le fait que le mot hasard. Ce terme si futile à l’écoute mais subtil dans l’existence prenait toujours son sens a contre pied du destin. Le hasard avait son lot de conscience mais aussi de surprise. L’étonnement ne se faisait plus lorsqu’il entrait dans l’existence du jeune brun - généralement parlant s’entend - aux reflets de bronze. Ses yeux d’une noirceur insondable laissaient présager le doute et le mystère dont il faisait preuve malgré lui semait l’interrogation. Les doux flocons de coton d’un blanc de porcelaine se déposait un à un sur la chevelure respective des deux protagonistes qui avaient pris possession de la forêt verdoyante bien que sombre. Il avait tendu sa main glacée vers « sa » louve afin de lui proposer son aide afin qu’elle puisse se relever - bien qu’elle n’avait guère besoin de cette appui -. Ses prunelles de jais de cessaient de toisait son regard azuréens, un regard pour lequel il aurait donné n’importe quoi pour le revoir ne serais ce qu’une dernière fois. Un silence puis quelques secondes de constante observation. Durant ce lapsus de temps compté en seconde le jeune Dickens se surpris à entendre la voix si ordonnée et torturée de sa conscience qui une fois de plus semblait revenir à la charge.

Cette entente illusoire que lui procurait ses nombreux tourments laissait raisonner en échos les désirs auxquels il avait renoncé quelques décennies. Sa raison lui ordonnait de manière catégorique de reprendre le chemin du retour afin de soutenir les siens, et reprendre les recherches face à la fuite de son ainée. Cependant sone envie - égoïste - lui dictait bien autres choses mais ils ne pouvaient pas imposer ses sentiments si Jaden ne les partageait pas - ou plus s’il faisait fausse route -. Sa main d’une froideur extrême toucha quelques instant la main brulante de l’indienne qui sans crier gare déposa ses lèvres sur celle du virtuose. Un échange auquel il ne s’attendait guère mais qui satisfaisait grandement ses craintes dès lors non fondées. Sa main se déposa délicatement sur la joue fiévreuse de la louve et il prolongea légèrement mais de manière tout aussi passionnée le baiser. L’habitude de leur tendresse c’était faite rare ce dernier moi et pour cause, Liam dû y mettre un terme à contre cœur de manière à reprendre son self contrôle. Désormais son front était posé sur celui de son interdit, et c’est dans un murmure qu’il répliqua. « Une surprise qui efface les quelques craintes que j’éprouvais. ». Une minute de calme prit possession des lieux, comme pour reprendre de l’idée dans ses esprits. Ces derniers d’ailleurs se bousculaient et martelaient la conscience de ce pauvre pianiste qui voulait acquérir un semblant de paix et de quiétude minimum. Doigts entrelacés à ceux de sa moitié d’autrefois - mais aussi de toujours en un sens - l’ange rigolard releva d’un geste furtif son visage marmoréen et une expression jusque encore là encore peu dévoilée prit possession de son sourire et de son regard. Son sourire qui se formait doucement aux coins de ses lèvres se voulait espiègle et ironique, quand à son regard quelques peu ambré, il présentait un air téméraire et épicurien. « Si je tentais d’obéir a mes caprices que pourrait il t’arrivait ? De bien ? De mal ? Personne ne le sais même pas moi-même ce qui est je te l’accorde plutôt déconcertant. ». Ses dires étaient d’une teinte purement joueuse, il voulait s’amusait avec le hasard, qui jusque là l’avait conduit sur le chemin de sa moitié. Pour autant il questionnait sur les pensées de l’indienne. Avait elle perdue de ses limites ou bien était elle devenue beaucoup plus sage ? Tellement de choses se mouvaient ces derniers temps qu’il ne savait guère ou donnait de sa conscience.

Liam tenait toujours la main de l’ancienne brune, et il se mit derechef à marcher doucement. « Tu souviens tu de la fois où je t’ai « menacer » de t’enlever ? ». S’accordant une œillade rapide envers son interlocutrice afin calmer sa curiosité, l’éternel damné lui adressa une moue narquoise quelques peu défiante. On ne connait pas toujours le résultat d’une énigme mais on peu néanmoins jurer par plusieurs raisonnements hypothético-déductifs.

Des choix difficile, l’indienne de sang ‘’royale’’ avait souvent dû en faire dans sa vie. Mais le plus sure d’entre tous était celui de choisir entre la meute et l’homme pour qui son cœur bat continuellement. Il était difficile de choisir, voir impossible. Elle ne se voyait pas abandonner la meute et encore moins en cette période de deuil. La perte de deux de leur membres avait compliquer les choses, et la venue de ces vampires sanguinaire n’aidait en rien puisque plusieurs habitants de la réserve se voyaient transformé avec leur venue. Les plus vieux devaient les aider à traverser la transformation et les premières semaines qui s’en suit. D’autre part, elle ne se voyait pas abandonner Liam, elle avait déjà vécu un mois sans lui et c’est le maximum qu’elle pu supporter. Juste l’idée d’être séparé à nouveau de lui, pinça le cœur de la belle. Ça la déchirait puisqu’elle savait qu’elle n’arriverait jamais à faire ce choix, que pour le moment la discrétion était ce qu’il leur restait pour vivre à deux.

Elle était chambouler juste à l’idée qu’il puisse repartir à nouveau, s’enfuir et ne plus la contacter. Tout en elle ressentait la souffrance que son cœur vivait à l’unique pensée de son départ. Quand elle le toisa pendant plusieurs secondes qui lui semblait un éternité, elle n’hésita pas une seconde à s’approcher et à l’embrasser. Les mots en disent long, mais les gestes démontrent encore plus ce qu’un personne ressent. Les lèvres du vampire étaient glacée mais douces et à un goût unique. Cette sensation de bien-être qu’elle vivait présentement lui rappela plusieurs souvenirs qu’ils avaient vécu ensemble: Leur rencontre à l’université, la fois où il l’avait suivit en voiture jusqu’à la frontière, leur premier baiser, la nuit passé à Seattle, lorsqu’elle avait du confronter sa famille pour les prévenir du danger que Liam vivait face à une bande de vampire. Des histoires, des souvenirs, ils en avaient vécu. Ce baiser frôla la perfection, tous deux avaient du mal à se contrôler. Ils avaient pris l’habitude de s’embrasser, mais après plusieurs semaines, la maladresse était de retour. Leur odeurs mélangés à leur haine pour l’autre camps, ce sentiment incontrôlable en eux mais que tous deux combattaient pour être ensemble, tous ces facteurs affecta ce premier baiser.

Malgré la force animale qui se débattait en elle, Jaden n’arriva pas à arrêter ce baiser. Il lui avait trop manquer et c’était impossible pour elle de faire un pas en arrière. Heureusement que la végétarien arriva assez à se contrôler pour mettre fin au baiser qui devenait trop intense et dangereux pour tout les deux. Front contre front, la belle reprit son souffle lentement et le sourire qu’elle avait perdu depuis plus d’un mois ce dessina à nouveau sur ses lèvres.

Son regard se plongea dans celui doré du jeune Dickens. Son cœur s’emballa quand il retrouva également le sourire, c’était si difficile de le voir sourire et ça rendit immédiatement heureuse l’indienne. Elle se rappela de la magnifique Rose Dickens qui un jour l’avait accepter impoliment parce qu’elle rendait le sourire aux lèvres de Liam, chose qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs années.

Dans ses bras, Jaden se sentait bien. Elle oubliait finalement tout ce qui l’entourait, tous les problèmes qu’elle vivait présentement et elle oubliait son passé pour faire place au présent et au futur. Elle écouta la voix mélodieuse de son amour, et réalisa comme à tout les coups combien il devait être facile à un vampire d’attraper dans leur filet, un simple humain. Leur voix était particulièrement charmante et principalement celle du pianiste, sans doute puisque Jaden éprouvait des sentiments assez forts pour lui.

« Tes caprices ton menés jusqu’ici, ce qui est une bonne chose. Je crois plutôt le contraire, que tu devrais leur obéir plus souvent »

Elle lui fit un petit clin d’oeil avant d’écouter la suite de ses paroles. Enlaçant ses doigts au sien, elle souriait toujours de plus en plus. C’est alors qu’il lui posa une question qui piqua la curiosité de la louve qui voulait connaître la suite.

« Bien sûr que je me souviens, mais pourquoi pareille question ? «

« La seule différence qui existe entre un caprice et une passion éternelle, c'est que le caprice dure un peu plus longtemps. »
Wilde.

L’humanité était quelques choses de semblablement véridique pour un éternel damné, et un fait d’une banalité exemplaire pour un individu - humainement constitué s’entend -. Le fait pourtant en été réel, l’humain ne savait guère la chance qu’il avait en restant un être innocent et capable d’accomplir de grandes expériences qui enrichissent une existence scellée d’avance. Autrui est une essence unique en son genre parce qu’il y a qu’un être unique pouvant vous représenter et c’est souvent cette caractéristique qui part de sa déchéance à tout jamais. Colérique, unité, vanité, tous les êtres humains dépeignaient - à un moment donné - un tempérament impétueux comme si cela semblait naturel au final. Le caprice. Un terme fort rhétorique pour une erreur génétique et mythique de sa trempe. Jamais au grand jamais, le doux virtuose aux apparences d’adonis n’avait laissée ses envies prendre le dessus sur sa raison grandement facétieuse. Bien qu’il en ait le pouvoir, la contraction de la négation prenait la décision à sa place pour créer un subterfuge vis-à-vis de sa conscience capricieuse qui lui suppliait à maintes et maintes reprises de le laisser se mouvoir dans une de ses envies perpétuelles de s’abreuver de sang humain chaud et délicieux. Sentir la veine sous ses doigts de pianiste, parcourir les moindres veines de sa victime, ressentir le besoin de la force vitale qu’apporte une parcelle de gouttes de cette rougeur exemplaire, apprivoiser la malheureuse qui vous servirait de repas à la fin de cette jouissance. Stop. Son fatalisme avait pris le relais du raisonnement cartésien, et dès lors les interdictions de mener une existence plus ou moins normal étaient de rigueur. Les énumérations péjoratives allaient de pair avec ses points de raison. Rires ou bien ressentir un plaisir quelconque ou encore s’amouracher d’une attache n’est pas dans ses cordes. Et puis comme d’habitudes, ses nombreuses prises de risques l’avaient conduit droit devant le chemin de l’interdit par excellence, le camp de l’ennemi qui était entre guillemets la pomme rouge du jardin d’Eden. Un fruit qu’il croquerait sans modération si tous deux n’avaient divers responsabilités respectives envers leurs clans, leurs familles.

Leurs doigts entrelacés rappelaient au britannique combien son contact lui avait manqué, combien il avait été difficile de poursuivre sa vie durant un mois en l’imaginant de son coté et lui de l’autre. Le baiser qu’ils avaient échangé avait fait naitre de nouveaux sourires, d’anciens gestes qu’ils apprenaient à apprivoiser et qui finissait par revenir tendrement et tout naturellement. L’ange rigolard tenait désormais la main de sa compagne et c’est dans une marche tranquille mais quelques peu mystérieuse qu’il répliqua à ses premières paroles. « Si mes caprices dictaient ma conduite, je redeviendrais surement le sauvageon que j’étais avant de croiser le chemin de ma mère adoptive, enfin c’est tout comme. ». Sa voix employait des teintes mélodiques comme toujours mais aussi une certaine amertume qui le laissait pensait à sa créatrice qui avait refais surface comme pas excellence peu de temps après le massacre en ville. Un endroit où il ne pensait pas la croiser de si tôt et pourtant il avait fait erreur à son sujet. Secouant doucement son visage d’un blanc cotonneux d’un geste nonchalant, Liam abordait toujours un sourire malicieux aux commissures de ses lèvres. Il se stoppa net cependant, immobile dans la nuit obscure et noire. Seule la pleine lune et les étoiles qui scintillaient faisaient office de clartés entre ces deux entités. S’approchant dangereusement la louve, le Dickens exprima pour la première fois devant elle une moue joueuse et claire. « Parce que je pourrais le faire ?! Comme si je ne te connaissais pas et après tout rien ne m’en empêche. ». Ses dires prirent fin lorsque par une mégarde quelques peu voulu, le sang froid se retrouva de nouveau dans la même position de départ. Derechef ses prunelles d’un ocre léger sondèrent les yeux bleutés de la nouvelle « alpha ». Durant l’espace d’une fraction de secondes, Liam recouvra ses esprits rationnels et se laissa tomber sur le coté. Ainsi il était a terre sur l’herbe humide et les quelques flocons de neige cessèrent enfin de pleurer sur le macadam de verdure. Toisant le plafond de la nuit d’une œillade sauvage et calme, le vampire vint chercher la main de sa moitié dis contraire à son espace et caressa doucement sa paume de main d’un geste rassurant. « Si tu veux vraiment que je sois véridique dans mes volontés, alors il est certain que je ne renoncerais guère à toi. ».

» Your smile is the sun of my sky . { PV Liam D.
» Liam Dickens
» Eaux troubles [ Liam
» When the sun breaks through the mist { Liam D.