Sous la pluie [Libre]

Comme d'habitude le ciel était couvert de nuage. Comme d’habitude, une fine pluie tombait sur la tête des gens. Comme d’habitude, la voiture de Romy lui faisait défaut lorsqu’elle en avait le plus besoin.

En se réveillant au petit matin la journée avait pourtant eu l’air d’être une de ces journées où tout va bien. Pourtant, dès qu’elle avait voulu faire démarrer sa vieille Ford Fiesta le moteur avait émis des supplications et avait refuser de démarrer. Sans doute qu’elle ne démarrerait plus jamais. La petite blonde avait tout de même eu de bon moment avec cette auto. Elle avait tant de souvenirs rattaché à cette future-épave qu’elle ne pouvait se résoudre à s’en séparer. Après avoir mis un coup de pied sur la roue avant droite, Romy était entré pour téléphoner à son employeur et prévenir qu’elle ne rentrerait pas travailler.

C’était après ces évènements qu’elle avait empoigné son parapluie, noir ornementé d’énorme fleur rose, d’un geste exaspéré. S’engouffrant à l’extérieur, elle avait ouvert son parapluie pour le ficher aussitôt au-dessus de sa tête. Elle s’était dirigée vers chez l’une de ses amies. Évidemment, celle-ci restait loin et Dincklebauer un bon bout de chemin à faire puisqu’elle se trouvait à pied alors Romy décida de couper par le petit parc de Forks. Malgré le sale temps et malgré le fait que sa voiture ne démarrait plus et malgré le fait qu’elle n’aurait pas de paie pour cette journée, la blondinette gardait le moral ainsi qu’un grand sourire aux lèvres. Elle salua chacun des passants qu’elle croisa et même ceux qui la regardèrent d’un drôle d’air. Voyant que la pluie cessait tranquillement de tomber du ciel, elle referma sa protection et se mit à balancer son parapluie à ses cotés.

Romy aurait due prévoir le coup. Avec sa maladresse habituelle, son parapluie lui bloqua la jambe et dans un élan peu charmant, la jeune fille se retrouva à plat ventre dans une flaque d’eau. Poussant un grognement étouffé lorsque son corps toucha le sol, Dinklebauer perdit le souffle l’espace d’un instant.


- Oh! La poisse!

Se reprenant, elle se releva sur les mains afin de se mettre debout. C’était bien sa veine de se retrouver dans une situation pareil. N’ayant pas encore fait la moitié du chemin en direction de la maison de son amie, elle envisagea de retourner chez elle. Cependant, elle n’avait pas envie de devoir se retaper tout le chemin. Baissant les yeux sur ses vêtements détrempés, Romy roula des yeux et se pencha pour ramasser son parapluie.